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Pécher – et ensuite ?


Un chrétien ne devrait pas pécher. Il n’a pas à le faire. Que se passe-t-il cependant, s’il le fait quand même ? « Mes enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas; et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste; et lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier. » (1 Jean 2 :1-2)

Que fais-tu quand tu remarques que tu as péché ? Il y a plusieurs réactions possibles :

  1. « Je passe l’éponge, ça peut arriver à tout le monde. »
  2. « J’y peux rien, je suis un homme avec des défauts. D’être croyant, ça n’y change rien. »
  3. « Suis-je vraiment sauvé ? Puisqu’un chrétien ne pèche pas ! »
  4. « Ce péché vient du diable. C’est lui le coupable. S’il n’existait pas, je n’aurais pas péché. »
  5. « J’ai péché et cela me fait de la peine, car pour ce péché-là aussi, mon Sauveur a dû mourir à la croix. Ainsi je reconnais mon péché devant Dieu mon Père, me jugeant moi-même et je juge mon péché devant lui pour l’abandonner dorénavant. »

Il existe probablement encore de nombreuses autres variantes de réponses. Mais tu as certainement aussi pensé à l’une ou l’autre de ces réflexions après avoir péché. Comment devrions-nous vraiment nous comporter selon la Bible, lorsque nous avons péché ?

Mais avant de réfléchir à ce que cela signifie lorsque des chrétiens pèchent, la base doit être claire. En résumé, seul celui qui est déjà venu une fois à Jésus Christ avec ses péchés est véritablement chrétien et peut avoir à faire avec le sujet. Tandis que le pécheur qui n’a pas confessé ses péchés est encore perdu.

Un chrétien pèche ?
Malheureusement, il arrive que nous chrétiens, nous péchions. Et ensuite ? Est-ce que le péché est sans importance ? « Que dirons-nous donc ? Pécherions-nous afin que la grâce abonde ? Qu’ainsi n’advienne ! Nous qui sommes morts au péché, vivrions nous dans le péché ? » (Rom. 6 :1-2). Si quelqu’un pense qu’il peut fermer les yeux sur le péché, il méprise la sainteté de Dieu. Dieu est trop pur pour voir le mal (Hab. 1 :13). Il condamne le péché, qu’il soit fait par un croyant ou un incrédule. C’est pourquoi nous ne devrions pas pécher, mais haïr le péché - comme Dieu le fait.
Il est vrai qu’un croyant ne peut plus être perdu, car il ne peut être ravi de la main du Seigneur (Jean 10 :28). Mais ce qui suit est également valable pour un chrétien : ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera. On ne se moque pas de Dieu (Gal. 6 :7). Si nous pensons que le péché n’est pas grave, nous aurons à apprendre dans notre vie que Dieu ne peut pas approuver celui qui le renie (2 Tim. 2 :13). Acceptes-tu cela ?
De plus, le verset de Galates 6 :7 cité plus haut montre que, même si le péché – ou tous les péchés – ont été pardonnés suite à une confession sincère, les conséquences d’un acte demeurent (parfois une vie entière). Cela devrait nous garder de prendre à la légère la question des péchés.

Le péché ne doit pas être excusé

L’excuse de n’être qu’un homme n’est pas valable. « Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché » (1 Jean 3 :9). Lorsque quelqu’un est né de Dieu, c’est-à-dire qu’il possède la vie éternelle, il ne vit pas une vie caractérisée par le péché. Il se laissera garder. Et ainsi aussi pour nous, il n’y a aucune justification pour le péché : « Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, car la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pas pécher, parce qu'il est né de Dieu » (1 Jean 3 :9). Cela ne signifie pas qu’un enfant de Dieu ne peut pas tomber dans le péché. Mais quand un chrétien pèche, il agit en contradiction avec la nature qu’il a reçue de Dieu.

Ne prête pas attention au diable

Un des mensonges que le diable essaie fréquemment de faire admettre par le croyant, c’est que le péché est là uniquement à cause de lui et ne vient que de lui – et non du croyant lui-même. Il est vrai que le diable est trompeur depuis le commencement et qu’il pervertit jusqu’à aujourd’hui. Mais le verset de 1 Jean 2 :1 établi clairement que c’est l’homme lui-même qui pèche, non pas le diable.
Le croyant duquel parle Paul en Romains 7 doit aussi reconnaître pour lui-même : « Car je sais qu'en moi, c'est-à-dire en ma chair, il n'habite point de bien; car le vouloir est avec moi, mais accomplir le bien, [cela] je ne le trouve pas. Car le bien que je veux, je ne le pratique pas; mais le mal que je ne veux pas, je le fais. » (Rom. 7 :18-19). Si nous péchons, nous en sommes seuls responsables, nous ne pouvons pas ensuite jeter la culpabilité sur un autre.

Ta confession est requise

Que dois-je faire alors si j’ai péché ? Il n’existe finalement qu’un seul chemin : aller au Seigneur Jésus et lui confesser mon péché. Car ce qui suit est valable pour nous aussi : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1 :9). Si tu confesses ton péché, tu reconnais que tu es toi-même l’initiateur de cette faute, et que tu es coupable devant Dieu. Il reste vrai aussi que tu as été pardonné de toute culpabilité devant Dieu lors de la conversion. Mais aussi longtemps que nous vivons ici sur cette terre, et que nous péchons – car dans le ciel nous ne pourrons plus pécher et ne pécherons plus – Dieu ne peut pas accepter le péché, même chez un croyant.
Non pas que le pardon éternel soit mis en question. Non ! Mais le péché est en contradiction avec la relation que nous avons avec Dieu en tant qu’enfants de Dieu. C’est pour ça que Dieu ne peut pas tolérer le péché dans notre vie ici sur la terre. Cependant si nous confessons et regrettons notre péché devant Dieu, alors nous pourrons de nouveau jouir de la communion avec lui. C’est la condition pour vivre une vie heureuse.  Celui que nous appelons Père (1 Pierre 1 :17) nous donne alors son pardon paternel.
Le pieux roi David peut t’être en aide. Après avoir gravement péché, en couchant avec la femme d’un autre homme et en faisant tuer celui-ci, Dieu lui fait prendre conscience du terrible péché qu’il a commis. Cela le conduit à le confesser et à le reconnaître devant Dieu. Il s’humilie devant le SEIGNEUR. Tu peux le lire dans le Psaume 51. David s’était rendu compte qu’il avait péché contre Dieu, et que Dieu en était certainement profondément attristé. Prends David en exemple pour cela !

Qu’est-ce que Dieu « ressent » du péché ?

Nous devrions aussi être au clair sur le fait que Dieu est pour ainsi dire attristé, même offensé, lorsque nous, chrétiens, nous péchons (voir p.ex. Gen. 6 :6). Nous devrions donc nous humilier dans notre cœur et y réfléchir dans un jugement de soi-même. Comment un tel péché a-t-il pu arriver dans notre vie. Nous devons admettre qu’il n’y a pas qu’un seul péché mais souvent plusieurs péchés à confesser. Lorsque, dans un tel état, nous nous adressons au Seigneur Jésus dans la prière, il nous recevra et nous donnera une joie nouvelle. C’est aussi pourquoi David priait : « Rends-moi la joie de ton salut. » (Ps. 51 :12). Le salut n’a pas à être rétabli. Comme nous l’avons déjà vu, nous ne pouvons pas perdre le salut ni la délivrance. En revanche, la joie de ce même salut est perdue. Lorsque nous réalisons les conditions décrites dans ce psaume, le Seigneur Jésus exauce volontiers une telle prière.
Si, par contre, nous ne prenons pas tant au sérieux le péché, nous aurons à faire l’expérience que notre joie diminuera, que nous n’aurons plus d’intérêt pour la Parole de Dieu, et que nos prières deviendront sans contenu et peut-être même cesseront. Et souvent, nous ne pourrons plus vivre en paix avec notre prochain et nos frères et sœurs.
Le Seigneur ne désire pas cela ! Il veut nous voir heureux, avec la promptitude à lui confesser tout ce qui n’est pas en ordre. L’as-tu déjà fait aujourd’hui ?

Mieux vaut prévenir que guérir

Et pour le futur, nous désirons tirer leçon de nos fautes commises. Nous pouvons  prier par exemple que le Seigneur nous garde dans des moments critiques ou des périodes de vide intérieur. Nous pouvons prier pour une intimité nouvelle avec lui et d’une intensité particulière. Apprenons à désamorcer tant nos propres tentations que celles venant du diable en lisant consciencieusement la Bible. Alors le Seigneur nous gardera de la tendance à pécher toujours présente (comme pour Pierre !) et nous expérimenterons davantage sa proximité.

« Revêtez-vous de l'armure complète de Dieu, afin que vous puissiez tenir ferme contre les artifices du diable. » Eph. 6 :11



Auteur: Manuel Seibel
Auteur: - « Folge mir nach » 01/2005