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Tourmenté par le peur


« Et David se leva et s’enfuit ce jour-là de devant Saül, et vint vers Akish, roi de Gath. Et les serviteurs d’Akish lui dirent : N’est-ce pas là David, le roi du pays ? N’est-ce pas au sujet de celui-ci qu’on s’entre-répondait dans les danses, en disant : Saül a frappé ses mille et David ses dix mille ? Et David prit à cœur ces paroles, et il eut très-peur d’Akish, roi de Gath. Et il se contrefit devant eux, et fit l’insensé entre leurs mains ; il marquait les battants de la porte, et laissait couler sa salive sur sa barbe. Et Akish dit à ses serviteurs : Voici, vous voyez que cet homme est fou. Pourquoi me l’avez-vous amené ? Manqué-je de fous, moi, que vous m’ayez amené celui-ci pour faire le fou devant moi ? Celui-ci entrerait-il dans ma maison ? Et David partit de là, et se sauva dans la caverne d’Adullam ; et ses frères et toute la maison de son père l’apprirent, et descendirent là vers lui. Et tout homme qui était dans la détresse, et tout homme qui était dans les dettes, et tout homme qui avait de l’amertume dans l’âme, s’assembla vers lui, et il fut leur chef ; et il y eut avec lui environ quatre cents hommes » (1 Sam. 21 : 10 – 22 : 2). « Or toutes ces choses leur arrivèrent comme types, et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous que les fins des siècles ont atteints » (2 Cor. 10 : 11).

Il est évident que la peur domine l’époque dans laquelle nous vivons. Ces derniers mois, nous avons vu comment la peur a paralysé l’humanité, mais pire encore, comment elle affecte les vrais croyants qui, jusqu’à il y a quelques mois, se fiaient à leur propre confiance en Dieu.

L’une des caractéristiques puissantes de l’Écriture est qu’elle est vivante et applicable à chaque période de la vie. Les livres historiques sont bien utiles car ils nous présentent des faits historiques concernant des personnes réelles ; il est clair que l’Écriture n’est pas seulement théorique ni limitée dans son impact à une certaine période de l’histoire.

David est bien connu pour être l’un des hommes les plus courageux qui aient jamais vécu. L’histoire de 1 Samuel 17 montre clairement son esprit vaillant, bien qu’aux yeux des hommes, il ne soit pas de taille face à Goliath. Le secret de son courage n’était pas de l’insouciance ; au contraire il avait la bonne estimation de Goliath (un philistin incirconcis) mais il avait aussi la certitude de la puissance du Dieu vivant. A la stupéfaction de tous, ce jeune homme qui avait foi dans le Dieu vivant, a surmonté la peur qui caractérisait toute l’armée d’Israël ; il a apporté la victoire et donné du courage à ceux qui l’entouraient. Mais c’est intéressant de constater que quelques chapitres plus tard, nous voyons le même David se comporter de manière opposée.

Je me suis toujours demandé : «Pourquoi ?»

Se pourrait-il que la peur se soit emparée de son cœur ?

Examinons cela devant le Seigneur et examinons aussi nos propres cœurs.

Il a peur de Saül

Tout d’abord, sa peur de Saül lui a fait oublier que Dieu lui avait promis le trône. Cela signifiait que Dieu le préserverait jusqu’à ce qu’il accomplisse sa promesse, car Il n’est pas un homme pour mentir. Cette crainte l’a poussé à quitter son héritage et à demander la protection des Philistins. De même lorsque la peur gouverne nos cœurs, il en résulte que nous perdons de vue notre héritage ; de plus les promesses que Dieu nous a faites de ne jamais nous quitter ni nous abandonner diminuent à nos yeux. Pourtant, l’Écriture nous dit que le Seigneur est notre héritage. Souvenons-nous toujours que le Seigneur est notre bouclier.

Il a peur d’Akish

Puis vient sa peur d’Akish, le roi des Philistins. Il est difficile de croire que le courageux David qui a agi en toute dignité et qui a fait confiance à Dieu devant Goliath se soit comporté comme il l’a fait devant Akish. Si David, dans ce temps de crainte a agi de la sorte, nous risquons également d’agir comme des insensés lorsque nous perdons de vue le Seigneur et que nous cherchons à trouver une protection dans le monde, dans ses méthodes, ses conseils et son point de vue. Quelle tristesse pour les hommes de David de voir leur chef se comporter ainsi parce qu’il était inquiet et craignait pour sa sécurité. Il oubliait la dignité qui doit caractériser ceux qui craignent le Seigneur, comptent sur sa protection et lui font confiance dans toutes leurs circonstances.

Mais grâces à Dieu, l’histoire ne s’arrête pas là. David réalise que le lieu où il pouvait être en sécurité était dans la caverne d’Adullam, qui signifie «témoignage pour eux». Bien que la caverne d’Adullam soit moins confortable que le palais d’Akish c’est là qu’il retrouve la force et la protection de l’Éternel. Il a fait part des expériences apprises dans cette grotte dans le Psaume 56 : 11 et dans le Psaume 34. Mais tout comme la peur est contagieuse, le courage l’est aussi : dans la caverne d’Adullam, il y avait ceux qui étaient attirés par David malgré ou à cause de leur état (détresse, dettes et amertume). Alors ils découvrent qu’avec David, ils sont en sécurité, même dans l’inconfort de la grotte. C’est un témoignage pour tous ceux qui veulent surmonter leur peur. Plus encore, de la caverne d’Adullam sont sortis les trois hommes puissants, mettant leur vie en danger pour satisfaire le désir ardent de leur seigneur David et lui apporter un peu d’eau pour rafraîchir son cœur. La peur a disparu (1 Chron. 11 : 15-19).

La peur de la mort

« Puis donc que les enfants ont eu part au sang et à la chair, lui aussi semblablement y a participé, afin que, par la mort, il rendît impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable ; et qu’il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient, pendant toute leur vie, assujettis à la servitude » (Héb. 2 : 14-15).

Dans le Nouveau Testament, l’Esprit de Dieu nous dit que l’une des armes les plus redoutables de l’arsenal de Satan est la peur de la mort, car elle maintient les hommes en esclavage. Après tout, l’Écriture nous dit que la mort est le «roi des terreurs» et aujourd’hui, Satan rugit comme un lion pour semer la peur dans nos cœurs. Mais aujourd’hui, nous avons davantage que ne pouvait jamais avoir David. Nous avons l’œuvre complète de Christ, qui a vaincu celui qui a la pouvoir de la mort, le diable, et nous a délivrés de la peur de la mort. L’apôtre Paul nous dit en 1 Corinthiens 15 : 26 que la mort est le dernier ennemi. Celle-ci a perdu son aiguillon et est devenue un moyen de nous transporter au paradis si le Seigneur n’est pas encore venu pour enlever les siens.

David n’avait pas cette connaissance et n’était pas habité par le Saint-Esprit. Alors nous qui avons toutes ces ressources, comment devrions-nous réagir face à la peur actuelle ? Saül, (type de l’homme dans la chair, ou de la chair en nous) n’apporte que la peur et nous fait perdre de vue notre héritage chrétien qui inclut la promesse de la protection du Seigneur. La peur des Philistins qui nous entourent, avec leurs médias et leurs soi-disant experts en la matière, va-t-elle nous amener à nous comporter de manière indigne et à faire honte au Christ dont nous portons le nom (chrétiens) ?

Mais ceux qui sont la famille de Dieu, aimés par le Père et le Fils, habités par le Saint-Esprit, peuvent vivre dans le cercle de l’amour divin et dire : « Il n’y a pas de crainte dans l’amour, mais l’amour parfait chasse la crainte, car la crainte porte avec elle du tourment ; et celui qui craint n’est pas consommé dans l’amour » (1 Jean 4 : 18).

En effet, la peur est une émotion extrêmement puissante et Jean dans son épître nous dit qu’elle peut tourmenter, mais que l’amour parfait chasse la peur. Apprenons de ces leçons claires de la Parole de Dieu, prenons courage, marchons dans la dignité des fils de Dieu et ne craignons pas leur peur, mais établissons Christ comme Seigneur dans nos cœurs et marchons à la lumière de cette connaissance.

Le monde observe les chrétiens qui affirment : « Même quand je marcherais par la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal ; car tu es avec moi ». Comment se comportent-ils au milieu de la confusion et de la peur causées actuellement par le COVID-19 ?

Qu’avons-nous de plus que les non-croyants ? Nous avons le Seigneur et avec lui nous avons la meilleure sécurité que l’on puisse obtenir.

C’est ce que nous devrions proposer à un monde rempli de peur et d’anxiété qui s’expose à passer l’éternité dans l’étang de feu ; ils ont besoin de notre Seigneur Jésus et de son grand salut. Car c’est le seul remède, donné par Dieu, capable d’ôter la peur des cœurs des fils des hommes aujourd’hui. Mais ils accepteront de notre part ce remède que s’ils en voient les effets pratiques en nous ; autrement dit si ce que nous croyons et prêchons se réalise dans notre comportement.

Le monde actuel et ses experts ne se préoccupent que des corps des humains. Ils nous disent ce qu’il faut faire pour être protégé, même s’ils changent d’avis, de conseils et de recommandations presque chaque jour.

De plus, nombre d’experts admettent qu’ils ne savent pas quel est le meilleur moyen pour se protéger. Les expressions utilisées aujourd’hui par les experts - et par presque tout le monde - sont «je ne sais pas» et «nous ne savons pas». Combien de fois, chers croyants, avez-vous entendu cela ?

En revanche, quel bonheur d’entendre, quelqu’un dans un état des plus désastreux, dans une prison romaine insalubre, sans air pur, aux conditions sanitaires déplorables et avec la sentence de mort suspendue au-dessus de sa tête, dire : « car je sais qui j’ai cru, et je suis persuadé qu’il a la puissance de garder ce que je lui ai confié, jusqu’à ce jour-là » (2 Timothée 1 : 12).

La dignité, la confiance, l’assurance dans le Seigneur et la foi en Lui, tout ce qui appartient au cœur de ceux qui l’aiment ne sont pas seulement de vaines paroles. Car le christianisme théorique n’a de valeur pour personne. Rejoignons le David une fois rétabli, qui a appris ses leçons à l’école de Dieu et qui nous les a consignées par l’Esprit de Dieu dans les Psaumes 34 et 56, et disons avec lui : « Au jour où je craindrai, je me confierai en toi. En Dieu je me confie : je ne craindrai pas ; que me fera l’homme ? » (Psaume 56 : 3, 11) « J’ai cherché l’Éternel ; et il m’a répondu, et m’a délivré de toutes mes frayeurs. » (Psaume 34 : 4)

Auteur: E.S. Nashed