La communication moderne
Gérer les moyens de communication devant Dieu
Introduction
Ce sujet aborde la communication entre les individus, les hommes en général. Et si nous prenons le temps d’y réfléchir, c’est parce que la communication connaît une révolution qui s’intitule la révolution numérique. On ne communique plus de la même manière en 2018 qu’en 1998.
Dans les faits, de tels bouleversements dans le système de ce monde ont toujours existés. Par exemple, dans l’histoire récente, la révolution industrielle ou la révolution verte. Rappelons une parole de l’homme le plus sage qui ait jamais existé, Salomon : « il n’y a rien de nouveau sous le soleil » (Eccl. 1 : 9). En effet, l’homme invente, développe des techniques et des technologies, s’organise différemment, tandis que « le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas » dit le Seigneur (Mat. 24 : 35).
Nous pouvons donc, en tant que chrétien, trouver dans la Parole de Dieu, comme nos prédécesseurs, les principes et les enseignements utiles pour faire face à cette nouvelle révolution !
Pensées pour réunir les générations
L’Internet est une technique d’échange de données inventée par l’homme pour répondre à un problème de distance et de rapidité dans les échanges d’informations (origine armée américaine, CERN). Cette technique de réseau est aujourd’hui à la base de tout le système de fonctionnement du monde : dans le domaine de la communication, certes, mais aussi dans le domaine professionnel, culturel, éducatif, etc… Cette technologie dépasse donc largement son premier but qui était de communiquer plus loin, plus vite, à plus de monde, tout en gardant ses spécificités. Ce constat nous amène à dire qu’il ne s’agit pas de vouloir interdire l’utilisation du numérique à nos enfants, mais que la responsabilité incombe aux parents afin de les éduquer dans cette nouvelle organisation numérique et à la vivre pour la gloire du Seigneur.
La peur de ne pas y arriver est souvent présente chez nous, parents dépassés par nos enfants dans l’évolution technologique. C’est à ce moment-là que nous devons nous rappeler les versets de l’Ecclésiaste et de Matthieu cités en introduction : c’est dans la Parole de Dieu que nous avons à les enseigner, celle qui est encore vivante pour les accompagner dans le chemin.
Cela signifie que pour vous, chers jeunes, vous ne devez pas penser que vos parents ne peuvent pas vous aider ! Vous devez leur expliquer, leur montrer ce qu’ils ignorent des techniques numériques et rechercher dans leur enseignement les principes immuables de Dieu qui seront votre guide dans votre chemin !
« Mon fils, sois attentif à mes paroles, incline ton oreille à mes discours. Qu’ils ne s’éloignent point de tes yeux ; garde-les au dedans de ton cœur ; car ils sont la vie de ceux qui les trouvent, et la santé de toute leur chair. » (Prov. 4 : 20-22)
Principes et enseignements bibliques et leurs applications pratiques
1. Pas de ce monde
Le chrétien est sur cette terre, mais n’appartient plus à ce monde. Il regarde au ciel (Col. 3 : 1-2), ne se conforme pas au courant de ce siècle et il éprouve sa marche pour être agréable au Seigneur.
« Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. » (Jean 17 : 15). Nous ne sommes pas ôtés de cette terre, nous vivons encore ici-bas et Dieu veut nous garder aujourd’hui en ce 21ème siècle dans ce monde.
« Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde » (Jean 17 : 14). Le monde, comme système organisé, représente comment les hommes vivent sur cette terre. C’est un système politique, religieux, économique et bien plus encore. Tout ce système, lorsque le Seigneur était sur la terre, n’a pas voulu de lui et l’a mis à mort.
Le chrétien n’est pas de ce monde car il a sa bourgeoisie dans le ciel. De cela il nous faut absolument être au clair. Un chrétien n’est plus de ce monde car sa vie est dans le ciel, dans le Christ Jésus qui, lui, est l’Homme venu du ciel.
« Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu ; pensez aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la terre » (Col. 3 : 1-2). Nous trouvons ici la conséquence de ce qui précède : cherchez… pensez aux choses qui sont en haut. Si l’on est céleste, à quoi doit-on penser ? Non pas aux choses qui sont terrestres mais à celles qui sont célestes.
« Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre service intelligent. Et ne vous conformez pas à ce siècle » (Rom. 12 : 1-2). En tant qu’homme dans son corps sur cette terre, le chrétien ne doit pas se conformer au temps dans lequel il vit.
« Maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière (car le fruit de la lumière consiste en toute bonté, et justice, et vérité), éprouvant ce qui est agréable au Seigneur. » (Éph. 5 : 8-10)
Ne te sens-tu pas entraîné, comme nous tous, par la tendance actuelle à considérer :
Alors pense à ces quelques caractéristiques d’un chrétien selon Dieu :
Ces caractéristiques décrivent le chrétien mais elles ne sont naturellement pas exhaustives, un chrétien étant encore bien plus que cela. Peut-être peuvent-elles déjà nous aider dans l’utilisation de ces outils et de ces moyens que nous avons à disposition ?
2. Saint, séparé pour Dieu
Un chrétien est saint, séparé pour Dieu. Nous avons à marcher en obéissance à cet appel, loin de nos anciennes convoitises. « La convoitise, ayant conçu, enfante le péché » (Jacq. 1 : 15).
« Comme des enfants d’obéissance, ne vous conformant pas à vos convoitises d’autrefois pendant votre ignorance ; mais comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite ; parce qu’il est écrit : «Soyez saints, car moi je suis saint». » (1 Pierre 1 : 14-16). Un chrétien est saint. C’est la Parole qui nous le dit. Il est séparé pour Dieu. Dieu est venu nous chercher ; le Seigneur a payé un prix pour venir te prendre et me prendre d’où nous étions dans ce monde, perdus, dans nos péchés. Il est venu me racheter. Pourquoi ? Pour être à lui, séparé pour Dieu. C’est la réalisation pratique de l’amour de Dieu pour le pécheur. Et ainsi comme lui est saint, il désire que nous nous soyons saints. Un chrétien est appelé à être dans la sainteté ne cédant pas à ses convoitises.
Comment sont décrites ces convoitises dans la Parole ?
« Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement. Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant.
N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde : … parce que tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est pas du Père, mais est du monde. » (1 Jean 2 : 14-16)
Ne pensons pas que c’est seulement aujourd’hui que nous avons à faire face à cela. Déjà Eve dans le jardin d’Eden (Gen. 3 : 6) a constaté que le fruit était bon à manger (convoitise de la chair), un plaisir pour les yeux (convoitise des yeux) et désirable pour rendre intelligent (orgueil de la vie). Alors maintenant pour nous, où ces choses sont-elles cachées ?
Ces convoitises qui nous empêchent d’être saints dans notre conduite, séparés pour Dieu, sont mentionnées en trois étapes.
Convoitise de la chair : puissance de l’image
N’avons-nous pas, en termes d’instrument dans les mains de Satan, quelque chose d’extrêmement puissant, dans nos écrans, dans l’Internet, dans nos smartphones, qui réponde à nos convoitises venant de notre intérieur, à nos pulsions naturelles ?
L’image prend une place de plus en plus importante dans la communication. Pourquoi WhatsApp, Instagram ou Snapchat ont-t-il tellement bien marché ? Entre autres parce que c’est gratuit, mais surtout parce qu’on peut y envoyer des photos, des images. L’image est aujourd’hui la base de la communication. C’est quelque chose d’extrêmement important. Si on prend l’exemple d’Eve : « et elle vit » : elle a vu. L’exemple de Matthieu 5 : 27 est également instructif : « vous avez ouï qu’il a été dit : «Tu ne commettras pas adultère». Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter, a déjà commis adultère avec elle dans son cœur ».
La puissance de l’image pour attiser la convoitise de la chair est énorme. Maintenant la majeure partie de nos communications sont basées sur l’image (pas seulement sur l’image fixe - la photo, mais aussi sur la vidéo).
Derrière ces moyens, sache que Satan va faire tout son possible pour venir susciter la convoitise de la chair dans mon cœur, dans ton cœur, à travers ces images qui sont faciles, rapides et partout dans ces nouvelles technologies.
Convoitise des yeux : toujours plus
La convoitise des yeux est de regarder et d’avoir envie de toujours plus. Mais est-ce que le dernier modèle d’IPhone est vraiment obligatoire ? Est-ce que le dernier Samsung avec la meilleure caméra est vraiment ce que je dois avoir ?
Face à ce discours de consommation largement véhiculé actuellement, le chrétien n’a-t-il pas à se poser des questions et à éprouver ce qui est juste devant le Seigneur ?
Dois-je me conformer à cela ? Ai-je besoin de l’appareil dernier cri ? Ai-je besoin d’avoir la même chose que les autres ? N’avons-nous pas tous à sonder les motivations de nos cœurs devant Dieu ?
Orgueil de la vie : tout pour le moi
Où est l’orgueil de la vie ? Prenons l’exemple de la mode du « selfie ». Le « selfie » est de se prendre en photo soi-même. Derrière cela, n’y a-t-il pas une démonstration de l’orgueil de la vie ? Voyez à quel point la photographie, qui à la base a été inventée par l’homme pour prendre un instantané de la nature ou de la vie de tous les jours, a été transformé maintenant pour me prendre moi, et peut-être des amis avec moi. Et j’en fais quoi ? Je le publie sur Facebook de manière à ce que le monde entier puisse me voir moi, avec mes amis, là où moi je suis. Incroyable !
Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas prendre de « selfie », mais il y a quelque chose dans ces moyens de communication qui fait que l’on est entraîné dans ce courant, et c’est ce que recherche Satan. Il est important de se poser des questions devant Dieu : « à quoi ça sert ? » ou « dois-je me conformer à cela ? » ou « dois-je vraiment me prendre moi en photo ? ».
Il y a donc dans ce principe de la sainteté du chrétien beaucoup de choses à sonder et à peser devant Dieu, pour être séparé pour lui dans ce monde et éprouver ce qui est juste et agréable devant le Seigneur.
Est-ce qu’un chrétien doit se conformer en tout à ce qui lui est proposé ? N’a-t-il pas le droit de se poser devant la Parole, de réfléchir, de prier et de savoir que son chemin est premièrement aux choses célestes et non aux terrestres ?
3. Vivre sobrement
Un autre enseignement à considérer est celui-ci : renier les convoitises mondaines et vivre sobrement. « Mais toi sois sobre en toutes choses » (2 Tim. 4 : 5).
« Car la grâce de Dieu qui apporte le salut est apparue à tous les hommes, nous enseignant que, reniant l’impiété et les convoitises mondaines, nous vivions dans le présent siècle sobrement » (Tite 2 : 12)
On retrouve les convoitises et le présent siècle. On retrouve le verbe « renier », c’est-à-dire se positionner pour Dieu, réfléchir devant Dieu. Le principe qui nous est donné ici est de vivre sobrement. C’est un terme qui n’est pas très à la mode et qui mérite qu’on l’explique car c’est un enseignement fondamental pour notre vie pratique dans le monde.
Quelqu’un qui est sobre, c’est quelqu’un qui n’est pas dans les excès. Le chrétien est appelé à la sobriété. Et si l’on ne s’arrête pas devant la Parole de Dieu, ce n’est pas le monde qui va nous l’enseigner ni nos propres convoitises qui vont nous le dire. C’est seulement à la lumière de la Parole de Dieu et devant Dieu qu’on peut vivre sobrement. La sobriété, n’est-elle pas mise à mal dans le monde des moyens de communication actuels ?
Prenons quelques exemples sachant que chacun devrait se placer lui-même devant le Seigneur par rapport à cela.
Vocabulaire utilisé
Je trouve étonnant de recevoir des messages WhatsApp avec tellement de ces petits bonhommes, tellement de ces petits signes, qui, en soit, ne rajoutent rien du tout au message ou qui veulent tout simplement remplacer du texte. Ils sont en fait totalement étrangers à la vraie communication.
Par exemple, je me questionne sur ce petit insigne représentant des petites mains faisant la prière. Ces petites mains sont utilisées 3-4-5 fois à la suite à la fin d’un message. Sans parler que ce signe ne correspond pas du tout à ce que j’ai dans mon cœur concernant la prière (je ressens cela plutôt comme un manque de respect de la prière au Seigneur, peut-être suis-je vieux jeu), mais que veut-il réellement dire ? « Je prie pour toi, je prie pour toi, je prie pour toi … » : un tel message ne m’aide pas. J’ai besoin que tu me parles de consolation. J’ai un besoin, mais pas celui de recevoir des petits signes ! De plus, la personne qui a inventé cet « emoji » n’est certainement pas un chrétien et son utilisation est faite par suffisamment de personnes qui ne connaissent pas la prière à Dieu. Est-ce que je vais alors prendre le même petit signe et l’envoyer à quelqu’un d’autre ? J’ai à éprouver cette situation. Si j’ai reçu un message plein de « smileys » et autres émoticons, vais-je aussi renvoyer quelque chose de semblable ?
Je ne dis pas qu’il ne faut pas le faire, mais que nous devrions nous poser la question : qu’est-ce que cela va apporter ? où est la sobriété ?
C’est un tout petit exemple mais il est utile de prendre de petits exemples par rapport aux questionnements devant Dieu.
Pudeur
Nous avons considéré la puissance de l’image, que tout se communique par des photos et des vidéos. Où est notre pudeur, dans ce que nous envoyons, dans ce que nous postons, dans ce que je mets sur mon profil ? Même quand j’envoie une vidéo qui s’efface toute seule quand elle a été regardée par les autres ? Qu’est-ce que je mets dans ces vidéos ? Est-ce que, sachant qu’après qu’elle a été visionnée elle n’existe plus (en réalité, elle existe toujours, on ne sait juste pas où), je peux me permettre plus de choses ?
Est-ce que, parce que je suis devant mon écran et que je n’ai pas la personne en face de moi, je peux me permettre de mettre des images de moi dans des tenues, dans des positions, dans des contextes que jamais je n’aurais imaginé en présence de la même personne en face de moi ? Où est la sobriété, quand, caché derrière notre écran nous avons l’impression que nous sommes tout puissants et que nous oublions que nous sommes sous le regard de Dieu ? Je crois que nous avons à nous laisser sonder et à nous poser la question « est-ce que je me conforme » ? Et qu’est-ce que je regarde ? La sobriété va aussi jusque-là.
Excès et dépendance
La sobriété, c’est quand quelqu’un n’est pas dans les excès. Jeux vidéo, films, échanges WhatsApp jusqu’à 5h du matin, c’est-à-dire une dépendance totale envers ces moyens de communication, ne pas être capable de passer une minute sans regarder les messages reçus…: n’y a-t-il pas un appel à la sobriété ici ? Est-ce qu’un chrétien appelé premièrement à penser aux choses célestes, n’a pas à se poser la question par rapport à la dépendance de ces outils, qui au départ, étaient des outils très fonctionnels de communication mais qui sont devenus aujourd’hui bien plus grands et bien plus puissants que ça ?
Chers jeunes et moins jeunes : la question se pose quant à nos excès et quant à notre dépendance à ces outils.
4. Communiquer avec quel moyen
Il y a nécessité de communiquer, mais quel moyen utiliser pour dire quoi ?
« Ceux qui craignent l’Eternel ont parlé l’un à l’autre » (Mal. 3 : 16)
C’est quelque chose de bon qui est relevé ici. Il y avait ce petit résidu, et ils ont parlé l’un à l’autre. Bien sûr, ils ont parlé l’un à l’autre de l’Eternel, du Messie, de Dieu. Mais notre thème de la communication nous montre qu’il est important de parler. Aujourd’hui, nous avons tellement de façons différentes de parler que nous devons nous demander laquelle utiliser et à quel moment.
Un exemple peut nous instruire :
« J’avais beaucoup de choses à t’écrire, mais je ne veux pas t’écrire avec l’encre et la plume, mais j’espère te voir bientôt et nous parlerons bouche à bouche. » (3 Jean 1 : 13-14)
Jean envoie cette lettre à Gaïus. Les apôtres se sont beaucoup déplacés et ont visité des assemblées, mais ils ont aussi écrit des lettres. Il y a un temps où l’on écrit des messages, où l’on communique en s’appelant et aussi où l’on a besoin de se voir et de se parler bouche à bouche. Nous avons besoin de demander à Dieu beaucoup de sagesse parce que dans ces messages et dans ces e-mails, il y a une rapidité et une distance qui fait que nous avons tendance à vouloir tout faire par ces moyens sans voir que ce n’est pas la bonne solution.
Nous comprenons qu’il est différent d’envoyer un message, de téléphoner ou de parler bouche à bouche. Réfléchissons à quel moyen de communication nous utilisons en fonction du message à transmettre.
Se tromper sur le moyen de communication peut causer beaucoup de problèmes.
Dangers spécifiques
1. Utiliser le mauvais moyen de communication, sans en faire un exercice.
« Car ils chagrinèrent son esprit, de sorte qu’il parla légèrement de ses lèvres. » (Ps. 106 : 33). Ce verset concerne Moïse qui avait frappé le rocher une deuxième fois. Parler légèrement peut être extrêmement dangereux. Les moyens de communication favorisent cela ; ils favorisent une réaction rapide et on ne réfléchit plus assez à ce qu’on écrit.
2. Suroccupation, ne plus apprendre à faire silence.
« L’Éternel est bon pour ceux qui s’attendent à lui, pour l’âme qui le cherche. C’est une chose bonne qu’on attende, et dans le silence, le salut de l’Éternel. Il est bon à l’homme de porter le joug dans sa jeunesse : Il est assis solitaire, et se tait, parce qu’il l’a pris sur lui » (Lament. 3 : 25-28)
Faire silence ou ne plus savoir faire silence est un danger lié à la sur-connexion. Le fait d’être en permanence connecté, de vivre constamment avec des personnes « en contact », détruit cet apprentissage du silence devant Dieu, qui est pourtant essentiel. Un exemple : je commence ma lecture quotidienne de la Bible et quelque chose sonne, j’arrête donc et vais regarder ce qui se passe. Est-ce normal ? Non !
On est entraîné dans quelque chose qui nous empêche de nous tenir devant Dieu, d’écouter et d’apprendre en silence.
Le but n’est pas de dire ce qui est bien ou mal, mais de montrer que ces outils qui existent aujourd’hui comportent des risques. Il y a une utilisation qui est tout à fait adéquate devant Dieu et on se rend compte qu’on passe beaucoup de temps, dans des choses qui ne sont pas mal en soit, pas des graves péchés. Mais on y passe trop de temps. Et que reste-t-il comme temps pour la lecture, pour la méditation ? Il ne reste presque rien.
3. Perte de temps et souillure, qui nous éloignent de la communion avec Dieu
« Toutes choses sont permises, mais toutes choses ne sont pas avantageuses ; toutes choses sont permises, mais toutes choses n’édifient pas ». (1 Cor. 10 : 23)
« Puis il verse de l’eau dans le bassin, et se met à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. Il vient donc à Simon Pierre ; et celui-ci lui dit: Seigneur, me laves-tu, toi, les pieds? Jésus répondit et lui dit : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le sauras dans la suite. Pierre lui dit : Tu ne me laveras jamais les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n’as pas de part avec moi. » (Jean 13 : 5-9)
Il est bon de se rappeler que lorsqu’on a passé du temps sur internet, dans des échanges, professionnels ou autres, que l’on a alors passé du temps à parcourir le monde. C’est le monde numérique, mais on a parcouru le monde. Que nous enseigne le Seigneur lorsqu’on a parcouru le monde pendant un certain temps ? C’est Jean 13 ; il faut se faire laver les pieds par la Parole de Dieu pour goûter la communion avec lui. Et là, les temps sont souvent inversés. Nous passons beaucoup de temps sur internet et peu de temps devant la Parole pour être lavé des impuretés contractées dans le chemin, dans notre navigation, afin de gouter la communion avec le Seigneur.
4. Porte d’entrée pour nos convoitises
« Puis la convoitise, ayant conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort. » (Jacq. 1 : 15)
Soyons sincères devant le Seigneur. Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le (Matt 18 :9). Si ta main au moment de cliquer sur la souris ou sur le clavier est une occasion de chute, coupe-la (Matt 18 :8). C’est la porte d’entrée à nos convoitises, qui enfantent le péché, beaucoup plus qu’avant, car c’est plus rapide, c’est gratuit et ça va plus loin.
En tant que parents, posons-nous la question : les smartphones (qui donnent accès à toutes ces choses) à quel âge les donnons-nous ? Et puis comment les contrôlons-nous ? Posons-nous ces questions devant le Seigneur. Il n’y a pas d’âge limite mais un accompagnement est nécessaire. Un smartphone devrait être géré devant le Seigneur selon les principes d’un chrétien (que l’on a mentionnés plus haut mais qui sont plus larges encore).
Conclusion
Pour conclure, voici une exhortation positive :
« Au reste, frères, toutes les choses qui sont vraies, toutes les choses qui sont vénérables, toutes les choses qui sont justes, toutes les choses qui sont pures, toutes les choses qui sont aimables, toutes les choses qui sont de bonne renommée, … faites ces choses, et le Dieu de paix sera avec vous. » (Phil. 4 : 8-9)
Prenons ces versets et repassons-les dans nos cœurs : « le Dieu de paix sera avec vous ». La communion avec Dieu est liée à la recherche de ces choses. Elles peuvent être trouvées grâce à ces moyens de communication mais elles peuvent être aussi chassées de nos vies à cause de ces moyens de communication.
Auteur: D'après une méditation de Nicolas Lanthemann