Ce qui était en son pouvoir, elle l'a fait
Nous sommes tous mis à l’épreuve lors de moments difficiles. À l’heure actuelle, beaucoup d’entre nous se trouvent dans des circonstances que nous n’avons jamais connues auparavant, les réunions de croyants ayant été mises en suspens durant plusieurs semaines. Alors, restons-nous assis à la maison sans rien faire, ou faisons-nous ce que nous pouvons ?
Marie de Béthanie était préparée à de telles circonstances et avait mis de côté pour le Seigneur quelque chose de très précieux. Elle attendait le moment où elle serait en mesure de le donner au Seigneur.
À Jérusalem, les principaux sacrificateurs et les scribes, guidés par leur jalousie, cherchaient comment ils pourraient prendre le Seigneur par la ruse et le mettre à mort. Ainsi ceux qui aimaient le Seigneur Jésus étaient en danger et rencontraient des difficultés. Mais dans cette maison de Béthanie, dans laquelle Marthe avait reçu le Seigneur et où vivait Lazare ressuscité d’entre les morts, il y avait au contraire un endroit accueillant pour le Seigneur. Il le savait, s’y est retiré et c’est ainsi que Marie a saisi l’occasion qu’elle attendait.
Le Seigneur connaissait très bien la valeur de ce vase rempli de nard pur que possédait Marie. C’était probablement avec ce parfum qu’elle serait ointe le jour de son mariage pouvant ainsi attirer l’attention sur elle. La question était de savoir si elle allait l’utiliser pour elle-même ou si elle allait le lui donner, afin qu’il soit l’objet de l’attention de tous.
C’est une question très pratique dans laquelle nous sommes tous impliqués : le Seigneur a donné à chacun de nous quelque chose qui peut être utilisé pour notre propre satisfaction ou qui peut être utilisé pour la gloire du Seigneur Jésus. Tout vrai croyant a été scellé par le Saint-Esprit et, étant né de Dieu, a une nouvelle nature qui peut satisfaire aux exigences de la Parole de Dieu et être conduit à la jouissance de Dieu en tant que vrai adorateur. Mais nous devons d’abord nous soumettre nous-même à Dieu, et ensuite aussi tout ce que nous avons, comme David l’exprime dans 1 Chroniques 29:14, « car tout vient de toi; et ce qui vient de ta main, nous te le donnons ».
Le Seigneur Jésus n’attend pas de nous que nous fassions ce dont nous ne sommes pas capables, ou que nous donnions ce que nous ne possédons pas. Lui seul sait ce que nous avons et peut dire : « Ce qui était en son pouvoir, elle l’a fait ». La parole que Paul dit aux Philippiens, « tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ » (2:21), est un défi pour nous : Est-ce à moi ou à lui ?
Marie n’avait aucun doute à ce sujet. En s’asseyant à ses pieds et en écoutant ses paroles, elle avait appris à l’aimer plus que tout autre et tout ce qu’elle possédait lui appartenait. C’est ce que nous voyons dans Jean 12:3 : « Marie donc, ayant pris une livre de parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux; et la maison fut remplie de l’odeur du parfum. »
Certains ont évalué ce nard à 300 deniers, ce qui équivaut au salaire d’un ouvrier pendant un an, mais l’évaluation du Seigneur était bien au-delà. Il le confirme par ses paroles : « en vérité, je vous dis : en quelque lieu que cet évangile soit prêché dans le monde entier, on parlera aussi de ce que cette femme a fait, en mémoire d’elle. » Pourrait-il y avoir un plus grand éloge que celui-là pour quelque chose qui a été fait pour lui ?
En contraste avec ce qu’a fait Marie, nous lisons en Luc 19:20-26 que le méchant serviteur n’a reçu qu’une mine, qu’il considérait manifestement comme de peu de valeur, car il l’avait gardée déposée dans un linge (un tissu pour essuyer la sueur) au lieu de l’utiliser pour qu’elle rapporte plus. Il était manifestement paresseux, car il n’avait pas besoin d’un linge pour essuyer la sueur de son visage et l’utilisait plutôt pour envelopper la mine que lui avait donnée son maître pour faire du commerce. Il n’a certainement pas fait ce qu’il a pu mais il a pris son aise, n’a rien fait et a donc été condamné. Au verset 26, le Seigneur applique cette parabole à chacun de nous : « Car je vous dis qu’à quiconque a, il sera donné ; et à celui qui n’a pas, cela même qu’il a lui sera ôté. »
Puissions-nous, par un vrai attachement à Christ, utiliser ce qu’il nous a confié pour sa gloire, et ainsi, dans un jour à venir, recevoir sa louange : « Ce qui était en son pouvoir, elle l’a fait. »
Auteur: Jeffrey Brett
Auteur: Adapté de Toward the Mark